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La joueuse de tennis française Alice Tubello a porté plainte vendredi 6 septembre, à Paris, pour cyberharcèlement, après qu’elle a reçu plus de 300 messages haineux de la part de parieurs sportifs à la suite d’une défaite en août, au Pérou, a appris l’Agence France-Presse (AFP) samedi de source proche du dossier. Sa plainte, dont l’AFP a eu connaissance, a aussi été déposée pour usurpation d’identité : une fausse page Facebook, fermée depuis, lui était attribuée et présentait son père comme un pédocriminel.
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La 219e joueuse mondiale, âgée de 23 ans, a participé en août au tournoi de tennis d’Arequipa, au Pérou, lors duquel elle a perdu face à la Péruvienne Dana Guzman. Cette défaite a déclenché une déferlante de haine à son égard de la part de parieurs sportifs, a-t-elle dénoncé d’abord sur ses réseaux sociaux puis dans sa plainte, déposée par ses avocats Robin Binsard et Julien Desmolin auprès du parquet de Paris.
Contactée par l’AFP, elle a fustigé des « dérives récurrentes avec les paris sportifs, sponsors de l’organisation mondiale du tennis ». « Que ce soit une victoire ou une défaite, à chaque fois après un match, je reçois des messages haineux », a-t-elle témoigné. « J’ai même déjà eu des parieurs qui venaient derrière le grillage de mon terrain », confie-t-elle. « La sécurité a augmenté sur les tournois, mais il y a toujours ce phénomène d’abus en ligne sous couvert d’anonymat. »
Le contenu de la fausse page Facebook, alimenté par des publications présentant son père comme « un pédophile » ou des messages racistes, a particulièrement heurté la joueuse. « Ils ont touché à ma famille, je ne lâcherai rien », a-t-elle assuré, espérant que les enquêteurs puissent identifier et arrêter les auteurs.
Caroline Garcia, demi-finaliste de l’US Open et vainqueure du Masters en 2022, a aussi dénoncé des messages de haine la visant sur les réseaux sociaux à la fin d’août : « J’espère que ta mère va mourir », « Tu devrais penser au suicide »… « Cela me fait du souci pour les jeunes joueurs qui débarquent et doivent affronter ce genre de choses », a-t-elle déclaré à propos de ce phénomène désormais connu dans le monde du sport, et particulièrement dans le tennis. « Des tournois continuent de nouer des partenariats avec des entreprises de paris sportifs qui continuent d’entraîner des gens vers l’addiction aux paris (…). On continue de promouvoir ces sociétés qui détruisent la vie de certaines personnes », s’est-elle insurgée.
Le Monde avec AFP
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